(02/08/2011)
© D.R.
Des règles strictes en matière de choix de l'animal
BRUXELLES Si, cette année, le SPF Santé publique enregistre une diminution du nombre d'expériences menées sur les animaux en laboratoires, il est une autre évolution à enregistrer dans notre pays. Dorénavant, la législation belge est stricte sur ce point. Les animaux de laboratoire ne peuvent provenir que de deux sources: les élevages spécialisés et les fermes.
569.831 souris et rats
81,32 % des animaux de laboratoires belges faisaient partie, en 2010, de la famille des rongeurs. Les favorites des chercheurs ? Les souris. “Pour plusieurs raisons”, nous explique le docteur vétérinaire Jean-Paul Dehoux, en charge de l’animalerie sur le site de l’UCL à Woluwé-Saint-Pierre. “Elles se reproduisent très bien : elles ont une période de gestation très courte et peuvent faire jusqu’à huit petits. Du coup, elles ne coûtent pas très cher. Et puis, elles sont manipulables génétiquement. Comme petits modèles, il y a aussi les rats, mais qu’on utilise moins au niveau transgénique.”
Mais combien de fois faudra-t-il le répéter!!? L'expérimentation animale n'est pas efficiente! Coûteuse et innéficace!!!
En laboratoire, ces petits animaux qui peuvent vivre jusqu’à 2 ans sont surtout utilisés dans les cas suivants :
– le traitement du cancer. Ils se voient injecter des cellules cancéreuses.
- le traitement de l’obésité. Certaines souris peuvent peser deux fois leur poids normal.
- le traitement des maladies rénales et la recherche en vaccinologie.
- les greffes d’organes. “Des souris immunosupprimées se voient immunisées avec des cellules de l’homme.”
66.625 lapins
Ils ont souvent été les victimes muettes de l’industrie cosmétique. Aujourd’hui, tous ces tests (notamment allergiques) ont été interdits. Désormais, les quelque 66.625 boules de poils utilisées en laboratoire se voient injecter une protéine, à laquelle ils répondent, dans l’étude de la production d’anticorps polyclonaux. Le sang prélevé chez le lapin ainsi que les anticorps isolés “ont un but diagnostic”.
349 chats
Certains chercheurs n’ont pas peur de l’avouer : manipuler un chat (au même titre qu’un chien, d’ailleurs), cela aurait presque quelque chose de contre-nature. Les quelques chats utilisés en labo le sont donc, notamment, à cause de leur particularité commune avec l’homme : une même vision. Le chat européen (et c’est uniquement cette race-là qui est utilisée en Belgique) est un cobaye de choix en neurophysiologie où, au cours des expériences, il se voit poser des électrodes au niveau du cerveau.
C'est horrible!!
Un chat "muni" de ces électrodes:
Source: http://sosanimauxdu42.bloxode.com/1505207,la-canule-de-collision-chez-les-chats.html
662 chiens
Une seule race de chiens est autorisée dans les laboratoires belges : les Beagles (un chien valant 2.000 euros). “La recherche nécessite des modèles homogènes d’animaux, non consanguins. Ces petits chiens d’une dizaine de kilos sont désormais utilisés en cardiologie.” Mais il y a une dizaine d’années, le traitement était moins tendre : recherche chirurgicale, transplantations et essais en dentisterie étaient effectués sur différentes races de chiens.
22.262 oiseaux
Les cailles, favorites des chercheurs. Ces petits oiseaux migrateurs sont utilisés pour des tests toxicologiques (notamment les polluants) et sont également utiles dans la recherche au niveau de la reproduction de l’œuf.
36.045 animaux à sang-froid
Les poissons zèbres sont de plus en plus prisés dans le domaine de la biologie fondamentale. Cette espèce, particulièrement, présente l’avantage d’être translucide, ce qui rend les recherches d’autant plus aisées. Les laboratoires testent ces poissons zèbres contre certains polluants ainsi que pour le développement embryologique.
Ch. V.
© La Dernière Heure 2011
Source: http://www.dhnet.be/infos/societe/article/363396/66625-lapins-349-chats-et-662-chiens.html