Etonnamment, les cuisses de grenouilles, un des symboles de la gastronomie française, ne sont peut-être pas si françaises que cela, et elles auraient probablement mérité une place parmi les spécialités culinaires de la Belgique, aux côtés du « moules-frites » et des gaufres.
En effet, cette viande semble être toujours aussi populaire dans le monde et rien qu’en Europe, il s’en importe une moyenne annuelle de 4.600 tonnes, dont 53% sont destinées à la Belgique, et la France avec 23%, ou les Pays bas, avec 17% sont de moindres importateurs. Selon le même rapport, intitulé « Canapés to Extinction : The International Trade in Frogs' Legs and Its Ecological Impact" (pdf), publié récemment par les groupes Pro Wildlife, Defenders of Wildlife et l’Animal Welfare Institute, les Etats Unis sont également importateurs pour 2.280 tonnes annuelles en moyenne, et l’Asie 2216 tonnes.
Malheureusement, cet appétit énorme qui équivaut à des milliards de batraciens chaque année, n’est pas sans conséquences sur le plan écologique.
D’une part, trop de grenouilles sont prélevées de leur habitat naturel, et dans certains cas, on assiste à une situation de quasi-disparition du sympathique batracien.
En second lieu, le commerce florissant des cuisses de grenouilles est rendu responsable de la diffusion d’un champignon microscopique pathogène de la famille des Chytrides, le Batrachochytrium dendrobatidis. Ce champignon est responsable de la chytridiomycose, une maladie mortelle pour les grenouilles, qui aurait déjà décimé 100 espèces d’amphibiens à travers le monde.
(Photo 
par Anthony Masi)
Les conditions de mise à mort sont particulièrement
cruelles. Les grenouilles sont souvent découpées
vivantes et mettront de longues minutes à agoniser.
La Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF)est partie enquêter sur l’Ile de Java pour réaliser un reportage qui fait la lumière sur la face cachée de ce commerce cruel et nuisible à l’environnement.
VIDEO: http://pmaf.org/video-grenouilles
Attention les yeux !!
Elles sont encore vivantes ! C’est comme si on vous plaçait un couteau dans la nuque mais on ne tranche pas entièrement la tête…Vous avez mal, vous souffrez et vous ne pouvez rien y faire, mais vous êtes encore en vie…
Ah oui et après cette entaille dans la nuque, on vous arrache les deux jambes, mais vous êtes toujours en vie (enfin pour quelles que heures…).
L’Union européenne et les Etats-Unis importent chaque année des milliers de tonnes de cuisses de grenouilles fraîches ou congelées d’Indonésie.
La Protection mondiale des animaux de ferme est partie enquêter sur l’Ile de Java pour réaliser un reportage qui fait la lumière sur la face cachée de ce commerce cruel et nuisible à l’environnement.
Capturées de nuit dans les rizières et sur les rives des ruisseaux, les grenouilles sont transportées pendant des heures dans de grands sacs où elles sont nombreuses à mourir écrasées ou asphyxiées, puis abattues de façon sommaire et préparées dans des conditions d’hygiène douteuses.
Les conditions de mise à mort sont particulièrement cruelles. Les grenouilles sont souvent découpées vivantes et mettront de longues minutes à agoniser.
Les prélèvements massif de batraciens qui sont réalisés pour ce commerce déséquilibre les écosystèmes des zones de capture. En effet, ce sont des populations entières de grenouilles qui disparaissent et l’usage massif des pesticides qui est rendu obligatoire par leur disparition menace un grand nombre d’autres espèces animal es ainsi que les paysans qui les utilisent eux-même.
source:http://pmaf.org/video-grenouilles
Après des années de ramassage intensif, les populations de grenouilles rousses et vertes européennes ont atteint des seuils alarmants. Le marché des cuisses de grenouilles s’est alors approvisionné en Asie, d’abord en Inde, puis au Bangladesh et en Indonésie. Considérées comme une manne providentielle à l’exportation, les grenouilles sont le plus souvent capturées par des paysans, la nuit, dans les rizières et les zones humides, pour compléter tant bien que mal leurs maigres revenus.
De petites équipes de ramasseurs sillonnent les rizières et les abords des rivières à la nuit tombée et recherchent les grenouilles à la lueur de lampes-torches. Certains utilisent des épuisettes pour capturer leurs prises, d’autres ont recours à des lignes munies d’hameçons ou des harpons. Les grenouilles sont ensuites rassemblées dans de grands sacs et acheminées, parfois pendant des heures, jusqu’aux centres de découpe. Entassées dans ces sacs, de nombreuses grenouilles ne survivent pas au transport et perdent toute valeur pour les acheteurs.
1) Les grenouilles vivantes sont placées sur un billot de bois et sont profondément entaillées à la nuque.
2) Elles sont ensuite coupées en deux et éviscérées.
3) Les grenouilles sont encore conscientes et peuvent mettre un long moment à agoniser, entassées à même le sol.
4) Les membres inférieurs qui ont été sectionnés sont rincés de façon souvent rudimentaire avec de l’eau parfois impropre à la consommation.
5) La peau est ensuite retirée et les cuisses de grenouilles sont congelées pour l’exportation.
Les grenouilles capturées sont entassées pendant des heures dans de grands sacs où elles sont souvent écrasées. Lors de la découpe, aucun procédé efficace d’anesthésie n’est employé et elles agonisent dans d’atroces souffrances, souvent pendant de longues minutes (les amphibiens mettent très longtemps à mourir dans ces conditions).
De nombreuses études ont démontré le rôle important joué par les grenouilles des rizières pour limiter la prolifération d’insectes véhiculant des maladies dangereuses pour l’homme. Leur disparition progressive a dû être compensée par un usage massif de pesticides très toxiques (dont des produits interdits en Europe), qui ont non seulement intoxiqué les populations locales mais ont également menacé de nombreuses autres espèces animales.
Les espèces de grenouilles de grande taille limitent également la prolifération de crabes terrestres, qui sont un véritable fléau pour la riziculture. Leur raréfaction peut être mise en parallèle avec des résultats de production devenus médiocres localement. D’autre part, les achats de pesticides en très grandes quantités rendus indispensables par la raréfaction des grenouilles s’avèrent beaucoup plus onéreux que les recettes réalisées par l’exportation des cuisses de grenouilles. Les pays exportateurs mettent ainsi non seulement leurs milieux naturels en danger, mais également continuent à subvenir aux besoins des pays industrialisés sans en tirer de réel profit.
De nombreuses tentatives d’élevage ont été programmées dans les pays exportateurs, avec des fortunes diverses. Cette activité s’avère à la fois complexe et aléatoire, et a été abandonnée dans de nombreux sites de production. L’élevage d’espèces asiatiques locales a souvent échoué en raison du besoin de fournir une nourriture vivante aux grenouilles.
Plusieurs procédés d’étourdissement ont été expérimentés mais aucun ne donne satisfaction, soit en raison d’une technicité non transposable sur les lieux de découpe, soit parcequ’ils se révèlent totalement inefficaces. L’immersion dans une solution saline, l’électrocution ou la perforation du crâne ont donc été rejetées.
La peau et les intestins des grenouilles sont porteuses de salmonelles et d’autres organismes pouvant occasionner des intoxications graves chez les consommateurs. Le manque flagrant d’hygiène sur les lieux de découpe et la qualité douteuse de l’eau (et de la glace) utilisée augmentent encore ces risques sanitaires. Des recommandations strictes ont été formulées dans les pays exportateurs, mais les contrôles dans les lieux de traitement semblent difficiles à organiser.
La PMAF a mené une campagne vigoureuse contre le commerce des cuisses de grenouilles. En 1985, nous sommes intervenus auprès du gouvernement indien, qui a finalement interdit l’exportation des cuisses de grenouilles. Nous devons poursuivre cette campagne afin d’amener les autres grands exportateurs, l’Indonésie et la Chine, à prendre d’urgence des décisions similaires en raison de la cruauté de ce commerce et de ses effets néfastes pour l’environnement.
La PMAF appelle les consommateurs à ne plus acheter de cuisses de grenouilles !
source: http://pmaf.org/s-informer/nos-campagnes/grenouilles.html
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